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Les Assises de la filière équine 2016

"J'ai assisté aux Assisses de la filière équine 2016 de Caen.
Après son intervention, Jean-Luc Force déclara avec enthousiasme à Nicolas Blondeau un "Bravo ! Tu as remis l'église au milieu du village."

Cette phrase m'a interpelé au regard des interventions de la matinée qui concernaient la présentation de nouveaux outils issus des sciences biologiques et de l'informatique.

Cela voudrait-il dire pour la profession que la qualité de la relation Homme/Cheval reste la notion fondamentale du travail avec le cheval ?

A la 1ère table ronde, "Médecine sportive du cheval - état des lieux des connaissance - pratiques émergentes et alternatives". Le Professeur Jean-Marie Denoix a rappelé l'importance de la question de l'amélioration de la performance locomotrice du cheval et son adaptation à la compétition. Il préconise des variations des conditions de travail pour favoriser l'harmonie musculaire. Le Docteur Jean-Marc Betch, directeur de l'AVEF, a lui aussi traité de cette préoccupation. Cependant, il remarque qu'une grande inconnue subsiste pour le monde scientifique, c'est le psychisme du cheval.

Nicolas Blondeau dans son intervention rappelle : "La performance ne peut se faire que dans la décontraction."

Le mental reste donc une donnée à explorer. Le psychisme du cheval reste encore plus mystérieux lorsque l'homme et le cheval se coordonnent pour travailler ensemble.

La 2ème table ronde réunissait Sébastien Garato et Jean-Claude Rouget, tous deux entraîneurs émérites, ont confessé avoir des méthodes classiques et standardisées d'entraînement. Ils déclarent ne pas se servir des outils connectés de diagnostiques et préférer faire confiance à leurs sentiments : "l'oeil de l'homme de cheval". Jean-Claude Rouget a évoqué son passé d'athlète. Et se souvient comment sa propre souffrance lors des séances d'athlétisme lui ont appris les limites des efforts à demander. "J'identifie mes chevaux à moi-même". "Je ne veux pas de chevaux fatigués chez moi".

On assiste peut-être à un déficit sémiotique ?
Quel mot pour désigner ce que le corps est capable de ressentir ?

J'en reviens à cette église que Nicolas Blondeau aurait remis au centre du village. Il a rappelé trois fondamentaux :
- une définition précise de ce que l'on attend du cheval : "Calme, en avant et droit" maxime du Général L'Hotte.
- la cohérence de la demande.
- la bienveillance des humains envers le cheval qui se construit de justice et de justesse.

En évoquant ces fondamentaux de la relation Homme/Cheval dans le travail, Nicolas Blondeau a replacé au centre de la problématique de l'entraînement du cheval l'importance de la qualité de cette relation.

Vous pouvez voir l'extrait de l'intervention de Nicolas Blondeau aux Assisses de la filière équine."

Sophie Nicod - 11.11.2016
Ethologue - Enseignante

A propos de l'auteur

Sophie Barreau (chargée de mission, éthologue, BFEE2, enseignante BEES1) a intégré notre équipe en octobre 2016. Ses missions sont de travailler sur le programme de recherche CHEVALEDUC mis en place avec Jocelyne Porcher INRA et d'enseigner aux élèves l'éthologie du cheval ainsi que les avancées scientifiques des relations Homme/Cheval dans le cadre du travail.

Sophie Barreau nous fait partager à travers sa rubrique "L'oeil de Sophie" son regard passionné.

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